Wil Smith et Martin Lawrence, Jamie Foxx et Collin Farrell, mon daron et moi : c’est un fait indiscutable, tout tandem charismatique digne de ce nom se doit de faire ses armes sous le soleil de Miami Beach. Encore faut il décoder les mœurs (légères) de la ville du vice, connaître les endroits où il faut être vu (enfin, où aller voir plutôt), et adopter la bonne attitude afin de se fondre dans la foule. Détachez vos ceintures, la visite guidée commence.
Que les acharnés de « GTA : Vice City » se rassurent, ils ne seront pas dépaysés par les blocks Art Déco aux couleurs pastels et par les avenues longeant la plage. Pour les autres (y a t il vraiment des autres?…), un court rappel s’impose. Miami, ville phare de la Floride (avec Orlando si vous êtes fan de Disney et Cap Canaveral si vous êtes bizarre), est un peu un bout de Cuba ou de Porto Rico, mais sur le continent. Le mélange plage + boutiques en fait donc une destination idéale pour les jeunes branleurs que nous sommes (enfin, que je suis). 305 M.I Yayooooo (comme dirait l’autre).
South Beach :
Le lieu privilégié par tous. La raison est simple : la plage, les filles, les resto et clubs aux devantures en néons, les filles, le défilé incessant de super cars, les filles, les boutiques ouvertes jusqu’à minuit, et les filles. Si vous êtes entre potes, c’est LE spot à privilégier. Si vous êtes seul, raison de plus.
En déambulant sur les trottoirs de South Beach, vous reconnaîtrez les décors de nombreux clips et films, et c’est bien normal. Le quartier est un concentré du fantasme cainri : les filles déambulent en maillot de bain toute la journée, et avec encore moins de tissu sur leurs formes siliconées le soir venu (il faut bien rentabiliser les investissements), les voitures de rêve défilent au ralenti devant les terrasses bondées, et les sportifs exhibent des pectoraux comparables à ceux de leur compagne (c’est dire).
Les milliardaires se réunissent sur Star Island, et les dealers dans le Port de Miami (on a tous pris la photo à cause de Rick Ross si ça peut vous rassurer), mais tout le monde se retrouve le soir venu à South Beach. Mais si vous voulez vraiment avoir un aperçu du ghetto floridien, un tour dans le flea market (marché ouvert) d’Opaloka à Hialeiah, le quartier cubain, devrait vous en donner pour votre argent (et quand je parle de donner, je parle bien de coups de feu ou de coups de couteaux)
Fooding :
Pour le petit déjeuner, l’un des multiples Starbucks planté au coin de chaque rue peut faire l’affaire, mais personnellement je conseillerai un Dunkin’ Donuts, pour le kif de manger les mêmes beignets qu’Homer Simpson (Hummmm… Donuuuuts…) et de repartir avec une jolie boîte qu’on ne verra jamais en France.
Sans vouloir passer pour un dermato ringard, évitez de vous poser sur la plage entre midi et deux. Parce que premièrement le soleil ne blague vraiment pas (après, si vous voulez avoir l’air con en boîte le soir avec votre peau rouge et votre nez qui pèle, c’est vous que ça regarde), et parce que surtout, les gens mangent à cette heure ci. N’importe quel resto d’Ocean Drive suffit, mais on retiendra le Pelican et le Mango’s Tropical si vous voulez voir de la danseuse brésilienne se trémousser sur du reggaeton énervé et que vous voulez bien manger (ben ouais les gars, le Triple Whooper Cheese de Burger King deux jours d’affilée ça donne envie de vomir, même à ceux qui militent sur FaceBook pour le retour du Roi Sandwich en France).
Mais si l’envie d’un burger vous tiraille vraiment, autant aller dans le mythique Hooters à Bayside, bien connu pour ses serveuses exclusivement recrutées par rapport à leur plastique plus que généreuse (d’ailleurs si vous voyez Jamel faites lui un bisou, et ne vous fiez pas à son prénom, c’est une vraie meuf et c’est une bombe atomique, je sais c’est très bizarre)
Shopping :
Côté investissement, les boutiques sont nombreuses à Miami. Zappons tout de suite les clichés du type Guess, Ralph Lauren ou Tommy Hilfiger (beaucoup plus avantageux dans les centre commerciaux / malls type Sawgrass Mills vers Fort Lauderdale et Bayside à Downtown Miami), et focalisons nous sur les petits shops bourrés à craquer de raretés.
Nos amis de chez Kid Robot ont eu la bonne idée d’ouvrir un shop officiel à South Beach, et d’y mettre en rayon des toyz de dingue (les Kaws et les tabourets Labbit vont en faire saigner plus d’un) et de la sape de fluo kid à ne plus avoir qu’en faire. A des prix bien loin de ceux pratiqués en France, n’hésitez pas à vous provoquer une tendinite du poignet à force de sortir le cash…
En face de Kid Robot se trouve la chaîne de boutiques Urban Outfitters, assez cool, qui propose des toyz mortels (mais un peu chers, notamment les Mighty Muggs) et des T.Shirts assez stylés, ainsi que de nombreux accessoires très abordables. Des rayons assez bien fournis et un choix varié, Urban Outfitters est la boutique idéale pour ramener des souvenirs aux malheureux galérant en France, et qui vous insultent sur MSN avec 6h de décalage à chaque fois que vous checkez vos mails.
Mais que serait une dégaine mûrement réfléchie sans des sneakers irréprochables ? Direction la 12th Street et Collins Avenue pour faire un saut chez Soles Inc., le shop de référence en la matière. Comme d’hab, boutique minuscule, sneakers en édition limitée et en 2 pointures, vendeurs ultra cool qui s’affichent en photo avec Pharrell ou Kanye, casquettes inédites et T.Shirts Jordan d’époque. Si vous voulez faire mal à la tête des vendeurs des pseudos shop spé de Paris à votre retour, faites vous plaisir !
Outre des spots confirmés comme Y-3 (un peu plus au Nord) et Culture Kings (Downtown), de nombreux autres shops disposent de modèles flashy et rares (c’est les States, n’oubliez pas). Alors n’hésitez pas à rentrer jeter un œil dans les boutiques qui ne paient pas de mine a priori (même lorsqu’il y a un vétéran de la première guerre d’Irak borgne, complètement bourré et en fauteuil roulant devant la porte, on sait jamais), vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne surprise.
Les malls quant à eux, sont de gigantesques centre commerciaux souvent situés à l‘extérieur de la ville en banlieue, dans lequel vous retrouverez toutes les grandes enseignes et marques classiques. Tout est pensé pour vous faire consommer : les boutiques se suivent sans fin, les restaurants sont tous regroupés dans une aire dédiée (le Food Court), et le dollar reste moins fort que l’euro. N’oubliez pas d’enlever les étiquettes de vos achats, ça vous évitera des heures de prise de tête et des taxes astronomiques à la douane lors de votre retour.
Chilling :
Une fois la nuit tombée et vos nouveaux habits de lumière enfilés, les bars et clubs s’offrent enfin à vous. Pour le côté bling bling classe, le Nikki Beach reste le lieu incontournable. Terrasse en sable avec vue sur l’océan, torches enflammées et déco entièrement blanche : l’endroit typique pour lequel on vient en Floride. Les top models et célébrités diverses viennent y claquer leur bouteille de Crystal ou de Veuve Cliquot, donc faites attention à votre budget, l’ambiance faisant rapidement perdre conscience de la réalité.
Pour votre culture personnelle (et votre plaisir aussi bande de coquins), les habitants de Miami vont en strip club comme ils vont dans un bar boire un verre entre amis. Pour une poignée de dollars, les danseuses s’occupent de vous, vous laissent les tripoter et tournicotent autour des barres métalliques comme des pompiers un jour de grève. Le Madonna sur Washington Avenue semble être le club parfait pour se frotter à cet aspect culturel de Miami (enfin, je répète ce qu’on m’a dit hein). Ici aussi, faites attention à votre budget, qui risque de fondre deux fois plus vite s’il est trop exposé aux lumières tamisées et aux parfums sucrés.
Si par malchance aucun club n’a voulu de vous (je vous avais dit que les coups de soleil c’était ringard), commandez un smoothie (milkshake aux fruits) et marchez le long d’Ocean Drive, la ballade vaut le détour: Hummer limousine, japonaises pimpées façon Fast & Furious, Rolls cabriolet, motos surgonflées, gros 4×4 à l’immatriculation douteuse, Mustang à la pelle : le spectacle est plus qu’impressionnant, et les rues toujours bondées
Networking :
Les échanges sont faciles à Miami (et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit). Les gens sont ouverts, ne sont pas stressés comme à New York par exemple, et nous adorent nous les petits français(es) (qui sommes quand même près de 40 000 à s’être installé en Floride). N’ayez pas honte de forcer votre accent frenchie lorsque vous parlez, ils trouvent ça tellement mignon (so cuuuute), et ça résonne à leurs oreilles comme la promesse d’un latin lover et de ses french kiss (pardon je m’égare).
Dans cette partie de la Floride, on parle l’espagnol plus que l’anglais, et si vous n’êtes pas noir ou blanc, alors vous êtes un latino (ils ne semblent pas connaître d’autre origine). On cultive également son corps plus que sa conversation, et les cliniques de chirurgie esthétique et autres salles de sport ouvertes 24/7 pullulent à chaque coin de block, au même titre que les tatoueurs. Pensez à enchaîner les développés couchés avant votre séjour ou à vous faire siliconer si vous êtes une meuf, ça vous enlèvera un peu de complexes.
Heureusement, il est possible de pécho sans être Hulk ou Lolo Ferrari, parce que les américains adorent les « dates » (ça vous a fait rire dans « La vérité si je mens », mais c’est vrai). N’ayez pas peur d’aborder une personne dans la rue (j’ai bien dit aborder, pas siffler), vous aurez son numéro de téléphone, son mail et un rendez vous le soir même en moins de 5 minutes (enfin, c’était le cas pour moi – Franck Dubosc sort de ce corps). Parce que pour eux, un date n’engage rien : on boit un verre, on discute, et si ça accroche on se revoit. Mais SURTOUT, n’oubliez jamais la règle d’or de l’américaine de base : no kiss on the first date. Par contre, pour le second date plus de limites, préparez vous à découvrir les tigresses de Floride.
En conclusion, si vous avez quelques centaines d’euros en poche, une semaine de libre et une équipe de potes pas trop coincés, réservez votre billet pour le Sud-Est des Etats Unis et venez voir par vous même la ville qui fait fantasmer la Terre entière. Beaucoup moins glauque qu’Ibiza et plus convivial que Los Angeles, Miami est un lieu à voir au moins une fois dans sa vie. Ne serait ce que pour vous la raconter grave lorsqu’on vous demande d’où vous revenez pour être aussi bronzé.
On y va quand?
🙂
Je suis à Miami et je vais imprimer ce guide.
Merci YK.
[…] allé aux Etats Unis, vous savez que les cainris ont une passion pour le tatouage et qu’ils vénèrent le corps en général. La plupart des gens sont tatoués (un tiers des 15-30 ans a priori), et les artistes […]
[…] fois, et j’avoue que j’ai pas mal d’a priori, après avoir lu des récits de voyages (lien) et vu des vidéos. Tout le monde me répète que « Miami is crazy during Memorial Day week end […]
Le zizi de l’Amérique comme dirait Homer.
En tous cas, si t’as la maille, ça doit être génial.
[…] sur MIA, vous pouvez relire mon récit de voyage de l’année dernière ainsi que le billet du Yellow Kidzy. J’ai pas plus de bonnes adresses à donner parce que j’ai fait que chill à la plage […]