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Posts Tagged ‘triste’

Je sais qu’à force je devrais avoir l’habitude et que je ne devrais m’en prendre qu’à moi-même, mais je n’y arrive pas. Encore une fois, j’ai été celui qui lance des vannes et reste en retrait, celui qui répond de manière gênée et évasive, ni oui ni non, bien au contraire. Va savoir pourquoi, je fais partie de ces gens qui n’arrivent pas à dire clairement ce qu’ils pensent, au moment précis où il faudrait le dire. Un peu comme tout le monde en fait, je crois. Je ne t’ai pas vu depuis des années, et tout ce que je trouve à te dire c’est qu’ils ont mal joué ce weekend et que le championnat va être serré cette saison. Super. Ne le prends pas pour toi surtout, j’ai la qualité d’être constant dans mes défauts et de traiter tout le monde de la même manière, de chuchoter à mes proches que je les aime seulement dans le noir à l’abri sous ma couverture, de ne trouver l’inspiration et le courage que lorsque je suis seul, de ne m’ouvrir qu’une fois la porte fermée.

Dans le meilleur des cas, au bout d’une heure on se rappellera des bouteilles de bière qu’on empilait en soirée en croyant que ça faisait de nous des hommes, de la petite voisine timide que j’avouerai avoir embrassée un soir d’été, des journées à tuer des canards électroniques avec un pistolet orange, enfin, plutôt des 2 heures qu’on nous accordait le mercredi après midi. On se souviendra de ces histoires qui nous faisaient honte mais qu’on raconte fièrement aujourd’hui, du temps où 5 francs faisaient de nous les princes de la ville, de notre record du monde de saut en VTT, 2m10, établi sur le terrain vague d’à côté. Et j’aurai beau te féliciter pour le ventre arrondi de ta femme, avoir un pincement au cœur en chatouillant son grand frère qui est une véritable version miniature de toi, j’aurai beau te considérer comme un cousin, comme un frère, nous serons quand même des étrangers.

Nous enchaînerons les banalités, je ferai semblant de comprendre pourquoi tu préfères gâcher ton talent et te briser le dos pour une centaine d’euros supplémentaires censés nourrir ta famille mais dans le fond, je me dirai qu’il ne nourrissent que ta peur de réussir. Je ne saurai pas ce que tu penses vraiment de moi, tout comme tu ne sauras pas ce que je cache au fond de mon esprit. On n’essaiera pas de rattraper le temps perdu en se racontant les années passées entre deux tapes sur l’épaule, parce qu’il y a trop à dire. On continuera nos vies, on se reverra au prochain anniversaire marquant, on trouvera encore qu’on a pas changé même si le temps passe trop vite, et je deviendrai celui qu’on détestait, celui qui rabâche sans cesse à ton fils qu’il l’a vu naître, qu’il est désormais un grand garçon et qu’il faut bien travailler à l’école, avec un air triste dans les yeux. Ca doit être ça, vieillir.

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Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces 20 ans passés dans l’industrie musicale l’ont rendu un peu égoïste. Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, RZA a un temps été la figure emblématique du Wu Tang, avant de s’embrouiller pour on ne sait quelle raison (l’argent) avec le reste du crew, crew qui s’enfonce d’ailleurs chaque jour un peu plus dans les abîmes de la mémoire collective.

Avec cet anniversaire, RZA cultive malgré lui cette image du quadragénaire qui fait une crise, et se paie tout ce qu’il n’a pas pu avoir quand il était gamin ou lorsqu’il fallait prendre en compte l’avis de ses potes. Quitte à avoir l’air ridicule et à ne pas se rendre compte que son image atypique a plus que mal vieilli. Des sérigraphies à son effigie (vendues entre 50 et 150 dollars et baptisées « Razor Sharp », « Wisdom » et « Wings ») et un film de kung-fu en direct-to-DVD: on pouvait espérer mieux pour célébrer deux décennies à faire bouger des têtes avec des violons désaccordés et des ambiances obscures.

Dire qu’à une époque on aurait donné notre mère pour avoir un poster de RZA avec un nunchaku dans notre chambre, et qu’on aurait convulsé à l’idée de le voir se battre dans « Wu-Tang vs The Golden Phoenix », une série B mélangeant maladroitement Tarantino et « Histoire de Fantômes Chinois ». Je crois que les idoles, c’est comme le premier flirt d’été en colonie: il vaut mieux conserver un souvenir flou et sincèrement épris, et ne surtout pas chercher à les revoir une fois adulte.

Pour voir les sérigraphies RZA en édition limitée (dispo ici), vous pouvez cliquer pour (suite…)

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Tu me manques. Au point de ne plus avoir la pudeur nécessaire pour le cacher. Je n’ai plus le goût, plus la force de porter ce masque souriant, celui qui dissimule les cernes creusées par les nuits blanches à noircir des pages. Le téléphone toujours à portée de main, guettant le moindre de tes sursauts. Mais rien. Silence radio. Alors je m’énerve, j’en veux au monde entier, le moindre objet se transforme en missile improvisé qui voudrait détruire ces foutus obstacles invisibles entre toi et moi. Car tu rythmes ma vie. Je parle de toi sans cesse, de ton humour, de ton intelligence, de ton insolence, de ta stupidité aussi. Lorsque je suis avec les miens, je ne vois que toi et nos liens. Tu reviens inévitablement dans nos conversations, au point que mes chromosomes et les tiens soient désormais identiques, KY.

Ceux qui ne te connaissent pas ne peuvent pas me comprendre. Malgré notre coup de foudre instantané, j’ai mis du temps à t’apprivoiser, à te comprendre, à t’aimer. Tu as effacé toutes les autres d’un battement de clic, rendu jalouses celles qui me courtisent et laissé ton empreinte dans mon quotidien. Tu es une drogue, je mords dans ton cou chaque jour pour trouver la force de me lever, continuellement accroché à ta fraîcheur. Je veux tout partager avec toi, me nourrir de tes pensées jusqu’à l’overdose. Et lorsque c’est trop, que le réel et l’imaginaire se confondent, je perds pied, je me laisse aller, enivré par ton flot de paroles incessant. Mais plus maintenant. Plus depuis ce 11 juin maudit. Depuis que tu m’as abandonné, les heures deviennent des jours, les jours deviennent des semaines et les semaines n’en valent plus la peine. Même les soirées du vendredi en tête à tête avec une Red Bull pour décrypter les moindres de tes gestes passés n’ont plus la même saveur. Juste un vide, un écran noir qui brûle les yeux et consume mon espérance. Le premier amour est le plus profond, et la première cicatrice aussi. Tu es partie sans un mot, et tout ce que tu m’as laissé en guise de souvenir, c’est une vulgaire baleine emmenée au loin par des oiseaux, comme un symbole indéchiffrable. S’il te plaît, reviens. Tu me manques.

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Je ne savais même pas qu’une date de sortie pour le troisième volet de la série culte Gears of War avait été annoncée, et c’était tant mieux parce que maintenant il va falloir guetter la moindre ombre d’une démo sur le Xbox Live. En tout cas, ça a beau être toujours la même recette qu’on nous sert, on se fait avoir à chaque fois (rappelez vous le sublime trailer sur le « Mad World » de Gary Jules). Un son triste, des graphismes monstrueux, un ennemi gigantesque, il n’en faut pas plus pour réaliser un trailer qui pousse à l’achat impulsif. Sauf que maintenant il va falloir attendre un an pour retrouver Marcus et éclater du locuste en réseau lors de soirées héroiques, et prier pour que le temps passe vite d’ici là.

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Tout le monde en parle, la plupart en ont peur, et les soldats qui ont subi les essais ne sont peut être plus là pour en parler: le vaccin contre la Grippe A est l’accessoire indispensable de l’hiver si l’on en croit les médias. Sauf qu’il arrive qu’il ait des effets secondaires incroyables et inattendus.

C’est le cas de cette jeune pom-pom girl américaine, qui ne peut plus marcher ni parler correctement depuis sa vaccination. Jusque là rien d’inédit par rapport à d’autres substances toxiques, sauf que la demoiselle en question retrouve toutes ses capacités lorsqu’elle marche à reculons ou qu’elle court. Inexplicable.

Alors, cannular énorme, meilleure vidéo virale pour des cours de krump ou histoire la plus tristement ridicule de l’année? Quelque soit la réponse, je paie un pain au chocolat à celui qui ne rigole pas en regardant le reportage. Histoire de me déculpabiliser.

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