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Posts Tagged ‘peur’

Il n’y a que deux choses certaines dans ce monde: la mort et les taxes. Et quand on reçoit sa déclaration d’impôts, il devient facile de penser que les deux sont intimement liées. Il paraît que la mort n’est qu’une étape mais qu’importe, tant que personne n’aura livetwitté ce qu’il se passe une fois que tu as rendu ton dernier souffle, le mystère restera entier. Et la peur aussi. J’ai toujours eu du mal avec la notion de mort, avec l’idée que tout s’arrête d’un coup pour toi alors que le monde poursuit sa rotation inexorable, le groupe avance sans attendre que tu aies fini de refaire ton lacet sur le côté de la route. C’est un peu comme une nuit éternelle passée en boule sous la couette parce que tu redoutes le noir, sans jamais pouvoir trouver la lumière, ni même en avoir conscience. En attendant, je ne trouve pas le sommeil, même si je sais que l’humanité compte plus de morts que de vivants et qu’il faut s’en accommoder.

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Mieux qu’une vidéo de 24min sur Dailymotion qui enchaîne les théories bancales, mieux qu’un fichier Text Edit de 65 pages qui détaille des milliers de coïncidences qui n’en sont pas, mieux qu’un énième débat sur le clip « Téléphone » de Lady Gaga, mieux qu’un pendentif en or avec l’Oeil d’Aldébaran, mieux qu’un roman de Dan Brown, mieux qu’un pliage improbable d’un billet d’un dollar, mieux que l’apocalypse révélée par l’addition de 3 dates divisées par 2 sans compter le décalage horaire: le T-Shirt Your favorite rapper is in the Illuminati, qui est évidement déjà sold out partout. Encore un coup des partisans d’un Nouvel Ordre Mondial, c’est sûr.

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J’ai téléchargé un test de QI il y a deux semaines. J’ai toujours pas osé le faire. Ce n’est pas tant la peur du résultat en lui même qui me freine, mais plus ce qu’il risque d’impliquer. Tant que je ne sais pas, je n’y pense pas, je ne m’identifie ni à Minus ni à Cortex. Imaginons que j’ai un QI faisant de moi un génie: je vais devenir détestable, exécrable, imbu de ma personne, avant de me taper la tête contre les murs en me disant que je végète alors que je pourrais diriger l’univers, au moins. Idem si je découvre officiellement que je suis un débile profond: humeur impossible, crise de confiance, tête tapée contre un mur parce que je végète alors que je pourrais entraîner mon cerveau avec le Docteur Kawashima. Dans les deux cas, je suis fait comme Clochette (jeu de mot qui laisse penser que l’éventualité du QI proche de 12 est la plus probable). Et puis c’est bien de ne pas savoir, c’est Mario Winans qui l’a dit. La vérité fera de vous des hommes libres, mais aussi des hommes tristes. Je préfère imaginer, douter, deviner la mer dans la goutte d’eau. La théorie est toujours magique, la pratique souvent sale. Alors oui, le risque est de ne vivre qu’à moitié, éternellement coincé en terre du milieu sous l’oeil de Sauron, naviguant entre lâcheté et besoin de se préserver. Mais je fais partie de ceux qui se satisfont de voir la porte dans un coin de cette vaste pièce, si proche qu’on peut l’effleurer, sans pour autant décider de la franchir un jour. Comme un animal en cage qui sait qu’il peut s’évader à n’importe quel moment, mais que le monde derrière ces grillages n’est pas forcément plus intéressant. Continuer d’avoir un endroit auquel rêver parce que dans le fond, le voyage est parfois plus important que la destination.

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J’ai toujours eu du mal avec les hôpitaux. Comme tout le monde en fait, vu que ce n’est pas le premier endroit qui vient à l’esprit quand on pense à partir en vacances. J’ai la chance (jusqu’à présent) d’avoir passé peu de nuits entre des draps désinfectés qui sentent le vieux incontinent, mais chaque passage a été anthologique. Parce que forcément, tomber sur le seul interne serbo-turc qui ne parle que deux mots de français (en l’occurrence « oui » et « non ») et te renvoie chez toi sans broncher alors que ta main ressemble aux gants en mousse énormes qu’on voit dans les stades de foot US, ça n’arrive qu’à moi. J’ai aussi eu la chance d’expérimenter les techniques barbares d’arrachage de dents de sagesse. Aujourd’hui c’est devenu une opération plus légère qu’un string originaire de Copacabana, mais à mon époque c’était nuit à l’hosto + mâchoire de hamster + traces violettes sur les joues pendant 2 semaines. Quand je me suis réveillé dans mon lit après 3 heures d’opération, j’arrivais pas à parler, et j’ai du cracher les 2 litres de sang accumulés dans ma bouche. Imagine lorsque tu écrases un moustique qui vient juste de te piquer, multiplie par 1000 et tu as une vague idée de ce dont je parle. Il parait que mon cousin a galéré lui aussi après son intervention, mais on n’est pas arrivé à temps pour le voir de nos propres yeux.

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Tu ne peux pas réellement apprécier une salle de bain tant que tu n’as pas vécu en Cité U. Ou en prison. Pour ceux qui ont la chance d’avoir eu un endroit décent où vivre pendant leurs études, il faut que vous sachiez qu’il existe des endroits où la douche et les toilettes sont regroupés dans une pièce au fond de ce couloir qui sert d’étage. Crasseuse et ultra humide en général, d’où le réflexe de se doucher avec des claquettes et d’utiliser une lunette personnelle, pour éviter les champignons. Dans la plupart des cas, il y a également une cuisine commune juste en face. Ce qui signifie que le temps que tu fasses cuire tes pâtes, tu as potentiellement vu toutes tes voisines avec une serviette autour des seins et une autre autour des cheveux, et ton voisin a flingué toutes les senteurs de tes épices en brisant la cuvette avec une crotte titanesque. Quand tu as la chance de ne pas avoir les bruits en même temps. Les joies de la cohabitation forcée quoi.

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Je suis devenu un vieux con plus vite que je ne le pensais. Alors que tout le monde ne jure que par le streaming, l’espace de stockage en ligne personnalisé et que mon petit cousin me demande à quoi ça sert d’avoir autant de mémoire sur un iPad parce qu’il ne la remplira jamais, je m’accroche à mes vieux réflexes et je continue d’aduler mes gigas fièrement acquis. J’ai encore des dizaines de dossiers qui bouffent la majorité de mon disque dur et débordent de fichiers mal classés, d’albums que je n’écoute plus depuis des années et de millions de photos dont j’avais oublié jusqu’à l’existence. Mon ordinateur rame et mon disque dur externe est un peu mon Graal à moi, avec un back up que je chéris plus que ma vie, sans parvenir à en deviner ni le contenu ni l’intérêt précisément. Le monde va trop vite, je suis encore dans une logique archaïque et je manque d’arguments pour ne pas changer. La prochaine fois que j’irai chez ma grand-mère et que je verrai son frigo plein à craquer de plats cuisinés conservés dans des tupperwares qui font la taille d’un saladier, comme si la guerre allait éclater demain et que les supermarchés prévoyaient une rupture de stock irrémédiable, je ne lui ferai aucune remarque. Les temps changent, pas les habitudes.

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Le lundi matin c’est toujours chiant (si tu me crois pas demande à Garfield), t’as les yeux encore collés du weekend et une semaine interminable devant toi, et rien à quoi te raccrocher. A la limite le mardi tu te dis que le lendemain c’est mercredi, soit le milieu de la semaine, soit bientôt la fin de la semaine, des conneries palliatives quoi. Mais le lundi, rien. La loose. Et si en plus tu prends le métro et que tu te retrouves à 30cm de l’un de ces fameux colis suspects dont tu remettais l’existence en question jusqu’à présent (un peu comme les foutus « voyageurs malades », qui sont invisibles mais te foutent 45 min de retard dans les dents), crois moi, le lundi se révèle être une journée de merde.

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Je suis trop équilibré pour être un génie. Je n’ai rien à prouver à un père envahissant, pas d’amour familial à reconquérir par tous les moyens nécessaires, pas d’origines à retrouver, de fierté à donner à des géniteurs inconnus, d’histoire personnelle à surmonter. Je n’ai pas grandi avec une soeur violée sous mes yeux, un frère handicapé nécessitant mon attention permanente, un pote mort le jour de ses 18 ans dans un stupide accident, une mère qui pleure chaque soir en attendant que je rentre avant de venir me chercher au commissariat. Je n’ai pas de père alcoolique qui me fait trinquer, pas d’épouse qui me trompe avec ceux qui prétendent être là pour moi, pas de pages noircies par des textes trop lourds pour rester sur mes côtes. Pas de blessure profonde à soigner à l’abri des regards insistants pour me donner une force inébranlable. Les contrôles de police ne sont pas plus fréquents que pour d’autres, la jalousie maladive n’a pas dissout les liens que j’ai tissé depuis l’enfance, les êtres chers ne sont pas partis avant que je leur dise combien ils comptaient.

Et pourtant je n’ai pas assez de courage pour dire ce que je ressens réellement. Impossible de faire une déclaration franche, même si elle a été répétée des centaines de milliers de fois dans ma tête, que chaque mot et intonation a été soigneusement retenu. Pas non plus d’appel à la paix absolue, de repenti de dernière minute, de bonne conscience opportune qui sauve de n’importe quelle situation délicate. Pas la force de pousser cette porte qui reste fermée, d’étirer mon visage jusqu’au sourire, de donner un point de chute à mon regard. Trop équilibré, mais pas assez pour ne pas se poser de questions continuellement, j’imagine que j’ai trop lu de « What If », caché sous mon bureau. Persuadé que ce que les anglophones appellent « serendipity » a décidé de bousiller ma modeste existence, avec ces invariables 5 secondes de décalage. Trop tôt, trop tard, jamais au bon moment. Et si j’avais raté la chance de ma vie, si j’étais resté assis 5 minutes de plus, se serait elle assise à côté de moi? Pas le courage de descendre du métro avant que les portes ne se referment et nous séparent à jamais, de simplement vous dire bonjour à toi et à ta robe bleue. Il paraît que le manque de courage se compense, que le destin a bon dos, qu’il résout tout sans que l’on ait besoin de faire quoi que ce soit. Heureusement alors.

Parce que je suis trop lâche pour ne pas être un vieux con. A une époque, je trouvais que nos aînés avaient perdu la flamme, qu’ils voulaient être rebelles mais n’avaient plus de combat à mener, que leurs sursauts anarchistes étaient aussi crédibles qu’un mendiant avec toutes ses dents, et que leurs grands principes n’avaient plus d’assise à une époque où l’on dit que le cadeau ne remplace pas le geste, mais où l’on ramène ce qui ne nous plaît pas sans état d’âme, ticket de caisse en main. Je trouvais ça ridicule de les voir courir désespérément après le temps, essayant de capturer ce décalage et cette originalité naturelle des jeunes. Sauf que je me suis retrouvé à leur place sans même m’en apercevoir, aspiré par la facilité, entraîné par le confort, grisé par de maigres réussites qui ne cachent pour la plupart qu’une peur d’aller plus haut. Fier de porter des baskets au bureau, à croire que c’est une victoire qui mérite une admiration infinie. L’esprit cotoneux et poussé à la léthargie, prisonnier volontaire d’une matrice tellement plus confortable que la réalité. Et surtout bien conscient que peu importe ce que nous sommes au fond de nous, nous ne sommes jugés que par nos actes.

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Trop de questions qui se bousculent dans ma tête. Pourquoi découper régulièrement les palmes d’un palmier? Je crois qu’il y a une symbolique qui m’échappe. Comment la foi en Dieu permet elle d’attraper la main dans le sac? La meilleure solution étant on est d’accord, de rester caché dans les ténèbres à 1m du palmier, un tournevis rouillé à la main. Et qu’est ce qu’il entend par « niquer sans en venir aux mains »? Parce que là j’ai bien une explication, mais je crois pas que ce soit la bonne. En tout cas, j’estime que le monsieur devrait afficher une seconde feuille dans une pochette plastique pour un peu plus détailler sa pensée. Et une troisième une fois le vandale attrapé, avec tous les détails. Je sens que ça peut être vraiment marrant.

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Que l’on fête Halloween ou non, impossible d’y réchapper. Que ce soit les mecs complètement bourrés qui trainent leur cape pailletée dans leur propre vomi sur le quai du métro, les étudiantes américaines qui boivent des bouteilles de vin rouge en essayant de ne pas perdre leurs oreilles de lapin ou les enfants maquillés et complètement égarés au milieu de cette jungle hostile, mettre un pied dehors samedi soir dernier était déjà une aventure en soi.

Personnellement, vu que les Transformers c’était déjà pris, j’ai opté pour le costume extravagant du mec qui pensait qu’Halloween, c’était le lendemain. Si vous pensez que vous avez fait mieux que moi, n’hésitez à poster des liens dans les comments.

Et si vous êtes restés chez vous devant l’émission paranormale de Dechavanne en vous demandant ce que vous avez raté, voici un aperçu des costumes cainris les plus fous, de Beyoncé en Spider-Woman à Jay-Z en Jason, en passant par des anonymes complètement dingues. Trick or Treat?

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