Un artiste qui fait des toys en série limitée à l’effigie d’autres artistes adeptes de la série limitée, on peut dire que la boucle est bouclée comme sur le pantalon d’un nerd encore vierge. Mike Leavitt a décidé de rendre hommage à Banksy, Koons, Murakami, Hirst ou encore Ron English en réalisant des figurines limitées à 10 exemplaires par modèle, chacune reprenant le style spécifique de chaque artiste. Donc autant dire que vous ne poserez jamais vos petits doigts de collectionneur sur ces jouets déjà légendaires. Ou si vous y arrivez, j’insiste pour savoir où quand comment combien, et qui vous avez dû assassiner pour arriver à vos fins.
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Je fais partie de ces gens qui ont joué au basket en plein air avec « Aint No Fun » à fond avant de mettre des Tims et de se briser le cou sur du Wu Tang, malgré leur mise en garde. J’ai longtemps préféré l’été à l’hiver, les mélodies faciles, les barbecues fantasmés et les bandanas qui dépassent de la poche, les 40 oz et les Daytons dorées, l’impression que la mort est plus douce au soleil. Je dessinais des pattes de chien sur chaque page de mon agenda, je rêvais d’un AK-47 tatoué sur le torse et je regardais les chapeaux melon sur la Redoute, persuadé que tout le monde serait jaloux de mon style. Et surtout, j’étais convaincu de maîtriser les couplets de « Regulate » et de chanter exactement comme Nate Dogg, if you smoke like I smoke, then you high like everyday.
Hier encore, il n’était qu’un chanteur devenu muet, dont on se moquait comme de Christopher Reeve dans les rares moments où on repensait à lui, trop occupés à encore fêter la disparition de Biggie. Loin des oreilles, loin du coeur, jusqu’à ce que les Internets se transforment en mémorial numérique où tous comparent leur connaissance de la discographie de Nate Dogg dans un concours de kilobits qui frise l’indécence. Sans son décès aujourd’hui je n’aurais pas réécouté ses morceaux dont ce remix extraordinaire de « Regulate » avec Michael McDonald que je n’avais que sur cassette, je ne me serais pas souvenu des filets en fer sur les paniers métalliques, des Fila Grant Hill et des 306 cabriolets vertes, qui nous transportaient en un clin d’oeil sur Crenshaw Boulevard. Alors plutôt que de pleurer sa mort et d’enterrer avec lui la naïveté de mon premier amour, je préfère me dire qu’il a pris exemple sur Malabar et Groquik, et qu’il est parti en vacances sur une île lointaine. Remplie de palmiers, de filles en monokinis et d’herbe bien verte. Après tout, il doit bien exister un paradis pour les gangstas.
Il y a celle que j’ai embrassé le dernier jour de colonie, à l’écart des chalets pendant que le soleil se couchait, sans que je comprenne vraiment ce que je faisais. Il y a celle qui est venue s’asseoir à côté de moi dans l’amphithéâtre pour me convaincre de rencontrer sa meilleure amie, et celle qui m’a laissé caresser son dos sous son T-Shirt pendant un slow. Il y a celle qui m’a couvert de cadeaux, celle qui a grandi trop vite lorsque le père de son enfant est parti sans se retourner, celle qui m’a réconforté lorsque le docteur a sorti les radios de ma main. Il y a celle qui paraît 20 ans de moins que son âge, celle qui voit la vie en gris et bleu, et celle qui a préféré fuir ses parents en pleine nuit. Il y a celle qui n’a pas gardé mes clés, celle avec qui on a jamais su se dire les choses, et celle qui ronfle plus fort que moi. Celle qui a prétendu vouloir apprendre à breaker, celle qui est devenue échangiste et celle qui ment encore sur sa virginité. Celle qui a plus de Jordan que moi, celle avec qui c’est mieux ainsi et celle à qui il faut donner des macarons pour avoir le droit de s’asseoir sur le canapé. Il y a celle qui m’a dit un jour de bien choisir celle qui lui donnera des arrières petits enfants, de privilégier l’esprit à l’apparence parce que viendra le jour où la seule activité possible sera la discussion. Il y a celle qui a avoué être amoureuse de moi depuis le jour où on s’est tenu la main en CM2, celle qui envoie des patates par SMS et celle que j’ai sûrement raté pour toujours. Celle qui ne mange que des cookies moelleux, celle à qui je fournissais des alibis pour cacher la vérité à ses 3 petits amis, celle que je traite de racaille et celle à qui j’ai menti sur mon identité. Il y a celle qui a voulu mourir sous mes yeux, celle qui perd tout le temps au Trivial Poursuit, et celle qui m’a appris que rien n’est gratuit. Celle qui m’a vu tel que je suis dans le fond, celle que mon pote appelait Thandie, celle que je croise dans le métro lorsque je pars trop tard et celle qui ressemble à un raton laveur les jours de pluie. Celle qui a le goût fraise, et celle qui a le goût vanille. Et surplombant le monde assise sur son trône, il y a celle que je suis sûr d’aimer toute ma vie.
Derrière chaque grand homme, il y a un autre homme, qui espère encore que son tour viendra. Une pensée pour ces éternels weed carriers qui ont fait mieux que gagner au Loto.
Dans la série « Collab complètement improbable », je voudrais Reebok, qui a décidé de réaliser deux paires de Pump (Court Victory + Insta Fury) en hommage à Prince/Love Symbol/Appelle le comme tu veux. Je ne m’explique pas ce qui leur est passé par la tête, d’où est venu l’idée de départ et qui a eu le courage ou la stupidité de valider ce projet Purple Rain. Toujours est il que les paires ne riment à rien, et que l’association de l’artiste et de l’équipementier sonne aussi juste qu’un couplet chanté par Booba sans autotune. C’est dire.
Le dernier vestige d’une Coupe du Monde que la France s’est empressée d’effacer de sa mémoire, vient de s’éteindre. Paul le Poulpe, visionnaire adulé par certains ou génie incompris par d’autres, vient de donner sa dernière prévision et tire sa révérence en silence, ce 26 octobre 2010.
Les meilleurs partent toujours les premiers et celui que beaucoup considèrent comme l’icône maritime du 21ème siècle (au même titre que Bob l’Eponge), restera dans la mémoire des amoureux de foot et de destins extraordinaires. Et il y a fort à parier que son nom résonnera encore longtemps dans les discussions de comptoir et autres vannes vaseuses.
Et à ces parieurs justement, qui se sont arrachés les cheveux à cause de ses pronostics hors du commun, l’oracle d’Oberhausen a tenu à adresser un dernier message: il vous l’a bien mis dans le cul. Ciao l’Artiste.
Parce qu’à bien y regarder, on lâche des « RIP 2Pac » toutes les 2 minutes pour un oui ou pour un non, on en vient à célébrer le jour de sa naissance, le jour de sa mort, le jour où il a pris une balle, le jour où Poetic Justice et Gangball sont sortis, et on s’en sort plus. Parce qu’on sait tous comment il a été tué, qu’on ne saura probablement jamais pourquoi, et que c’est pas si important.
Parce que ça fait 14 ans maintenant et je me rends compte que je l’ai plus écouté mort que vivant au final, et qu’après toutes ces années, ce qui me revient le plus souvent en tête quand je parle de 2Pac, plus qu’une liste de clips interminable et des débats sans fin, c’est la paire de Fila Grant Hill et le bracelet en or assorti à sa montre qu’il portait dans le livret d’All Eyez On Me.
Alors je me dis que c’est un peu comme un membre de ta famille disparu il y a longtemps, il ne reste que des détails et un amour profond au fond de ta mémoire, qui t’accompagne sans que tu y fasses réellement attention, sans que tu ressentes le besoin de le retranscrire avec des mots. Sans que tu aies envie de le crier sur les toits une seule fois par an.
C’était à New York, il y a quelques années déjà. La journée avait bien commencé, mon pote avait percuté Laetitia Casta près de Time Square et lui avait lancé un mythique « Arrête tes feintes, pourquoi tu me parles en anglais je sais que t’es française » pendant qu’elle courait vers sa limousine garée de l’autre côté de la rue et que son garde du corps s’approchait de nous d’un air faussement menaçant. Autant vous dire que j’étais psychologiquement préparé à passer une journée cheloue, ya des jours comme ça où tu sais que tout peut arriver et que tu vas avoir des histoires improbables à raconter à tes potes qui te traiteront évidemment de menteur.
Je ne suis pas un grand fan de Proof, je ne connais pas très bien les histoires cultes de D-12 et je serais incapable de reconnaître la voix de Kuniva (pour le ventre de Bizarre par contre, aucun problème), mais comme on dit, quand la légende devient plus belle que l’histoire, imprimez la légende. Et la mixtape « Time A Tell » enregistrée en 24h et 2 mois seulement avec que Proof soit abattu devant un club de Detroit, a tout pour être légendaire.
Annoncée un temps puis complètement enterrée à cause des querelles sans fin des ayants droit de Proof qui se disputaient ses quelques milliers de dollars durement engrangés en tant que backer officiel d’Eminem, la mixtape a finalement refait surface et magie d’Internet oblige, elle est en téléchargement gratuit. Histoire de rendre un dernier hommage à celui sans qui le Slim Shady n’aurait jamais existé si l’on en croit le discours d’Eminem à son enterrement. Mais bon, c’est sûrement une légende de plus.
Pour télécharger la mixtape gratuite de Proof « Time A Tell », cliquez ici
Parce que tous les éléments étaient réunis dès le départ pour faire un bon film de boule (des costumes, du latex, des masques, du cuir, des fouets et des tensions sexuelles implicites alimentées par les fans de super héros gays), Vivid Ent. a décidé de sortir le DVD Batman XXX – A porno parody, pour le bonheur des fanboys du monde entier. Notamment parce que le film s’adresse plus aux fans de l’homme chauve souris qu’aux fans de porno, malgré la présence de Lexi Belle et Tori Black, figures et corps emblématiques du X cainri (je ne fais que répéter ce qu’on m’a dit), qui donnent une dimension nouvelle à Catwoman.
Les clins d’oeil à la série culte des années 60 pullulent, et outre les scènes d’escalade d’une façade à la verticale façon Universal Soldier et les onomatopées dans tous les sens (KAPOW!), les plus pointus d’entre vous (I see you underscore) auront remarqué la moustache maquillée du Joker en hommage à Cesar Romero, acteur originel qui avait à l’époque refusé de se raser lors du tournage de la série. Le souci du détail est également poussé jusque dans les scènes de porno pur, avec des cadrages improbables et des dialogues second degré qu’Adam West lui même ne renierait pas. Ajoutez à cela un scénario qui n’est pas qu’un simple prétexte à enchaîner les scènes d’orgie (enfin on se comprend, la fiancée de Bruce Wayne enlevée par le Riddler ça reste un peu light), et vous obtenez une oeuvre complètement culte.
Probablement le seul film de cul que vous n’arracherez pas des mains du livreur Amazon pour mettre un terme rapide à ce moment de solitude, et que vous ne vous empresserez pas de planquer derrière le coffret collector du Seigneur des Anneaux ou au fond d’un dossier sans titre au milieu des DivX de Dexter. Allez, n’essayez pas de mentir.