Tous les gens qui font de la course à pieds vous le diront: il arrive un moment, en général au bout de 20 minutes, où tes jambes se coupent, où le goût du sang envahit ta bouche, où tu t’étouffes plus que tu ne respires. Deux solutions s’offrent à toi: abandonner, arrêter de courir et essayer de reprendre une respiration normale, ou t’accrocher et continuer. C’est un peu pareil pour l’écriture. Stephen King conseille d’écrire tous les jours 2000 mots, quoi qu’il arrive, quelle que soit leur qualité. Même lorsque tu voudrais rester affalé sur le canapé, l’ordinateur à portée de main, la télé allumée et le BBM en surchauffe. Il n’y a pas de secret pour obtenir des résultats. Les victoires masquent les heures de sueur, mais ce n’est pas une raison pour penser qu’elles n’existent pas. N’oublie jamais la Règle des 10 000 heures. Remets toi en question, écoute tes lecteurs, sans pour autant chercher à leur fournir ce qu’ils attendent de toi. Tu ne sais jamais ce qu’il peut sortir et quel sera le résultat, un pavé maladroit ou un enchaînement fluide. Et c’est toute la magie de la chose. Regarde les phrases se former, bouscule les, observe les grandir et t’échapper. Ne laisse pas les défaites t’anéantir, et ne pense pas être invincible à la première victoire. Tue la monotonie à la moindre occasion. Enfonce tes doigts sur les touches comme si c’était ta propre gorge, vomis les mots jusqu’à épuisement. Relève les yeux, ne reste pas concentré sur tes traces présentes ou passées, seul compte le chemin qu’il reste à parcourir. Continue. La ligne d’arrivée est encore loin.
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L’édito de la fin de la semaine
Posted in Lifestyle, tagged écrire, écriture, blog, courir, effort, inspiration, l edito de la fin de la semaine, regele des 10000 heures, se forcer, yellow kid on 13/05/2011| 4 Comments »
L’édito de la fin de la semaine
Posted in Lifestyle, tagged amour dre 3 ans, cap, compromis, couple, cycle, effort, fin, hormone, l edito de la fin de la semaine, ocytocine, raison, raison extérieures, rationnel, relation, rupture, yellow kid on 18/03/2011| 1 Comment »
Il paraît que l’amour dure 3 ans. C’est pas moi qui le dit, ce sont des chercheurs, via une étude très sérieuse qui prouve que la plupart des couples ont de fortes chances de ne jamais passer le cap de la troisième année. Un peu comme un proprio qui voit dans quel état tu as mis son appartement et qui ne renouvelle pas ton bail, tant pis pour toi, va falloir retourner galérer pour trouver où poser tes valises. Ils mettent ça sur le dos de la biologie, le corps ne produirait plus d’ocytocine au bout d’un certain temps, et la magie des débuts cèderait face au plus terrible ennemi du couple après Facebook: le quotidien. La patience cède sous les coups répétés de la routine et les détails minimes viennent à bout de tout, tels une armée de fourmis rouges dévorant un éléphant. Mais après tout c’est logique, le concept de l’effervescence est bien de pétiller un court instant, avant de se noyer dans un verre d’eau.
Au final ce n’est pas qu’une simple image, ton organisme lui même ne supporte plus cette relation. Sauf qu’on en revient à un débat séculaire, qui de l’oeuf ou de la poule est arrivé en premier? Est ce mon manque de la fameuse hormone de l’amour qui fait que je trouve que tu as grossi, que tu es mal coiffée, que la moindre de tes remarques est insupportable et que je ne te prends plus dans mes bras avant de dormir? Ou bien est ce l’ordinaire, le sentiment que tout est acquis éternellement et la perspective d’un chemin tout tracé qui ont eu raison de ma réserve de polypeptide? Lequel des deux influe vraiment sur l’autre? Le monde prend un sens nouveau, ce qui te faisait sourire te fait désormais pleurer, sans que tu saches réellement quelle est la cause de tout ça. Avant que des hommes en blouse blanche ne tentent de rationaliser les relations amoureuses, la nature faisait son oeuvre, les animaux se séparaient une fois leur enfant apte à survivre seul. Donc vu l’état actuel des choses, comptez une peine de 25 ans ferme minimum, pendant lesquels il faudra lutter sans artifice chaque jour, comme un cycliste sans EPO qui tente de franchir un col, l’un de ceux qui ne plonge pas vers deux montagnes arrondies.
Si certains couples surmontent le cap fatidique sans fatigue, c’est que l’amour seul ne suffit pas dans une relation. Gardez vos grandes phrases idéalistes, l’amour triomphe toujours, il vient à bout de toutes les épreuves, conneries, vous savez comme moi que vous vous mentez à vous mêmes pour éviter de vous asseoir dans un coin et de pleurer jusqu’à ce que vous ayez mal au ventre et au thorax. Sans un entraînement rigoureux et acharné, le talent pur ne crée pas de champion du monde, la victoire ne s’obtient qu’au prix d’épreuves et de sacrifices quotidiens. La passion ne ressoude pas les membres brisés, ne tait pas l’appel des clubs étrangers et n’efface pas les managers qui privilégient leur bien être à celui de leur protégé. Prendre en compte les paramètres extérieurs ne signifie pas que l’on se prépare une porte de sortie, que l’on a peur de se laisser porter ou que l’envie n’est pas suffisante, au contraire. C’est faire preuve de lucidité, et s’empêcher de croquer les fruits sur le point de tomber de l’arbre, pour mieux arroser les racines. Parce que l’amour dure peut être 3 ans, mais pour la douleur et les regrets, on n’a toujours pas de date de péremption.
DVD: Turn It Loose + Exit Through The Gift Shop
Posted in Art, Cinema, Vidz, tagged acharnement, afrique du sud, andré, anecdote, b.boy, banksy, battle, bc one, benj, break, caméra, cercle, danse, destin, documentaire, dvd, effort, entrainement, Exit Through the Gift Shop, exposition, film, footwork, fou, génie, graff, héros, hip hop, histoire, historique, hong 10, légende, lilou, mister brainwash, moment, mur, obey, oeuvre, passage, red bull, ronnie, shepard fairey, space invader, street art, tableau, tag, talent, tony guetta, turn it loose on 02/11/2010| 4 Comments »
Il y a des films comme ça, qui te donnent l’impression que tu es un rebut de l’humanité, la dernière des merdes qui ne sert à rien et que tu n’as aucun talent, pas même celui d’arriver à retranscrire correctement la puissance de l’oeuvre que tu viens de te prendre en pleine tête. Et si en plus tu en enchaînes deux à la suite comme Julien Lepers, prépare toi à déprimer sérieusement. Du genre remise en question existentielle qui peut déboucher sur des changements de vie radicaux, style je me retire dans une montagne pendant 1 an loin de toute civilisation, pour pouvoir revenir et être le meilleur dans ma discipline. Soit dans la danse à cause de « Turn It Loose« , soit dans l’Art à cause de « Exit Through The Gift Shop« .