Il n’y a que deux choses certaines dans ce monde: la mort et les taxes. Et quand on reçoit sa déclaration d’impôts, il devient facile de penser que les deux sont intimement liées. Il paraît que la mort n’est qu’une étape mais qu’importe, tant que personne n’aura livetwitté ce qu’il se passe une fois que tu as rendu ton dernier souffle, le mystère restera entier. Et la peur aussi. J’ai toujours eu du mal avec la notion de mort, avec l’idée que tout s’arrête d’un coup pour toi alors que le monde poursuit sa rotation inexorable, le groupe avance sans attendre que tu aies fini de refaire ton lacet sur le côté de la route. C’est un peu comme une nuit éternelle passée en boule sous la couette parce que tu redoutes le noir, sans jamais pouvoir trouver la lumière, ni même en avoir conscience. En attendant, je ne trouve pas le sommeil, même si je sais que l’humanité compte plus de morts que de vivants et qu’il faut s’en accommoder.
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L’édito de la fin de la semaine
Posted in Lifestyle, tagged angoisse, concept, crainte, décès, jeune, l edito de la fin de la semaine, le monde derrière ma fenetre, mort, mourir, noir, nuit, partir, peur, proche, profiter, vieillir, vivre, yellow kid on 06/05/2011| 5 Comments »
The September Issue(s)
Posted in Lifestyle, tagged angoisse, école, étudiant, cool, cour, décisif, décontracté, démarche, destin, emploi du temps, excuse, faire l'appel, habits, image, instant, jour, mal au ventre, pression, récréation, réputation, regard, rentrée des classes, sécher, technique, vetements on 02/09/2010| 6 Comments »
Depuis ce matin, tout le monde nous soule avec les 12 millions de jeunes qui retrouvent le chemin de l’école. Mais est ce qu’on parle des 50 autres millions qui se tuent tout l’année pour leur rendre la vie facile? On devrait leur rappeler un peu plus souvent que leurs bourses d’étude ne sortent pas de caves où l’Etat cacherait des machines à imprimer des billets, mais de nos fiches d’impôts. En même temps, quand t’es à l’école, t’en as un peu rien à foutre d’où vient l’argent et de qui transpire pour te le donner.
Parce que le jour de la rentrée, ta seule véritable préoccupation, c’est comment tu vas t’habiller. L’emploi du temps, qui est en cours avec toi, les nouveaux profs, tout ça c’est accessoire. Il n’y a qu’un seul instant qui compte: celui où tu dois rejoindre ton groupe après qu’on ait crié ton nom à travers le micro. Ce moment précis et furtif détermine le reste de ton année scolaire, tu peux passer du statut de bogosse que les filles s’arrachent entre elles (jamais devant toi tu penses bien) à celui de loser total, en une fraction de seconde. Des vies entières se sont brisées à cause de ces quelques mètres que tu traverses comme en équilibre sur une planche au dessus d’un ravin infesté de crocodiles qui n’attendent que de casser leur journée de jeûne avec ton corps moelleux. Des destins ont été bouleversés, des existences ont été marquées à jamais et des vocations sont mortes avant d’avoir vu le matin du deuxième jour, tout ça à cause de ces redoutables enjambées tremblantes.
Le problème quand tu n’es pas mannequin, c’est qu’il est relativement difficile de marcher lorsqu’il y a des centaines de regards posés sur toi. Et si en plus tu commences à réfléchir à ta démarche pendant que tu mets un pied devant l’autre, c’est foutu, tu ressembles à un mélange de Gad Elmaleh avec une jambe dans le plâtre et C-3PO sous acides, plus raide que la justice en Corée du Nord. J’ai enduré des nuits blanches systématiques avant chaque premier jour, à passer en revue des dizaines de fois ma tenue soigneusement repassée (conseil: ne pas sortir tous ses habits neufs dès le début, gardez en sous le coude pour briller une fois que les autres ont épuisé leurs ressources) et à répéter mon attitude pour qu’elle soit le plus naturelle possible. J’ai élaboré des techniques inutiles, comme chercher du regard un visage familier pour le fixer et lâcher un rire faussement décontracté, regarder l’écran de mon portable style je m’en fous et je suis en place parce que j’ai un StarTac (faites attention aux marches par contre), sourire à une inconnue susceptible de ressentir un peu de compassion et de me comprendre, maintenir une allure soutenue pour écourter cette épreuve. Rien ne marche. Surtout pas la dernière solution d’ailleurs. Alors j’en suis arrivé à cette conclusion: le meilleur moyen de ne pas foirer sa rentrée, c’est de ne pas venir. On ne fait qu’une seule première impression, et quelques jours de préparation supplémentaires ne sont jamais de trop. En plus ce qui est pratique, c’est que vous n’aurez même pas besoin de feindre votre mal de ventre.
Cinéma: Rec 2
Posted in Cinema, Lifestyle, Vidz, tagged angoisse, attaque, camera subjective, Cinema, espagnol, film, gore, horreur, immeuble, long metrage, morts vivants, pathé place de clichy, peur, pression, rec, rec 2, salle, trailer, virus, zombie on 09/06/2009| 1 Comment »
Que l’on adore ou que l’on déteste les films d’horreur, impossible de ne pas reconnaître que le long métrage espagnol Rec était un ovni cinématographique incroyablement efficace. Pas de générique, pas de crédits, juste les images capturées en qualité DV par des habitants prisonniers d »un immeuble infecté par un virus transformant tout le monde en zombie. Personnellement, j’avoue que j’ai flippé tout le long du film, et lorsque les lumières se sont rallumées et qu’un SDF au visage plein de croûtes s’est levé (Pathé Place de Clichy oblige), tout le monde a sursauté et s’est rué vers la sortie en hurlant et en rigolant. Véridique.
Alors quand j’ai entendu que Rec 2 était prévu pour le 23 décembre prochain et qu’un trailer était déjà en ligne, j’ai préparé mon corps aux sueurs froides et j’ai cliqué. Et même si j’ai beaucoup joué à Resident Evil 5 et Left 4 Dead très tard la nuit ces derniers temps, Rec 2 et sa caméra subjective ont l’air de vraiment mettre la pression. Vous êtes prévenus.
Pour voir le trailer plus soft et plus subtil, cliquez ici