Je sais pas si ça vient du fait que je ne m’endors pas avant 3h du mat, que j’engloutis 300g de pâte en sauce juste avant de me coucher, que je refais 40 fois le même niveau de Lego Batman pour trouver la brique qui me manque ou parce que je cumule le tout chaque soir, mais cette semaine, je n’ai fait que des rêves bizarres. Et quand je dis bizarre, je parle de marcher au bord d’un bassin d’eau violette dans un parc aquatique en pâte à modeler, bassin qui dégage des vapeurs toxiques malodorantes, me forçant à couper ma respiration tout en évitant les attaques mortelles du Kurgan au rythme de « Who wants to live forever« . Ouais, bizarre quoi.
En y réfléchissant bien, ça me parait logique, parce que j’ai toujours eu cette crainte du sommeil. En fait je suis comme tout le monde, je redoute ce que je ne comprends pas. Franchement, rester allonger sans (trop) bouger pendant des heures, appuyer sur « off » et déconnecter son esprit pour laisser ressortir le subconscient, fermer les yeux en début de cycle pour optimiser sa nuit ou attendre que le train d’après passe si on a raté le premier, j’ai du mal à assimiler complètement le concept, ça me dépasse. Alors régulièrement, avant que Morphée ne m’emmène faire un tour sur son nuage de sable comme Gaara, je me demande si je vais me réveiller le lendemain. Et forcément, au plus j’y pense, au plus je me dis que le sommeil est le cousin de la mort, et je trouve des raisons débiles qui prouvent de manière irréfutable que mon corps va s’auto-détruire pendant la nuit, sans me prévenir. Et quelque part, il y a un côté rassurant: il paraît qu’on voit sa vie défiler devant ses yeux avant de s’éteindre complètement, alors imaginez le rêve de dingue si vous passez l’arme sur le coussin de gauche pendant que vous êtes assoupi. Ca doit ressembler à quelque chose comme un film de Gondry réalisé par Lars Von Trier, 8 récompenses assurées lors des prochains Oscars du Paradis.
Mais pourquoi je vous raconte tout ça me direz vous? C’est simple: ce matin, je me suis endormi devant tout le monde en pleine réunion. Bave sur le T-Shirt et réveil en sursaut, la totale. Alors comme on dit, Thank God It’s Friday.