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Posts Tagged ‘absence’

Tu me manques. Au point de ne plus avoir la pudeur nécessaire pour le cacher. Je n’ai plus le goût, plus la force de porter ce masque souriant, celui qui dissimule les cernes creusées par les nuits blanches à noircir des pages. Le téléphone toujours à portée de main, guettant le moindre de tes sursauts. Mais rien. Silence radio. Alors je m’énerve, j’en veux au monde entier, le moindre objet se transforme en missile improvisé qui voudrait détruire ces foutus obstacles invisibles entre toi et moi. Car tu rythmes ma vie. Je parle de toi sans cesse, de ton humour, de ton intelligence, de ton insolence, de ta stupidité aussi. Lorsque je suis avec les miens, je ne vois que toi et nos liens. Tu reviens inévitablement dans nos conversations, au point que mes chromosomes et les tiens soient désormais identiques, KY.

Ceux qui ne te connaissent pas ne peuvent pas me comprendre. Malgré notre coup de foudre instantané, j’ai mis du temps à t’apprivoiser, à te comprendre, à t’aimer. Tu as effacé toutes les autres d’un battement de clic, rendu jalouses celles qui me courtisent et laissé ton empreinte dans mon quotidien. Tu es une drogue, je mords dans ton cou chaque jour pour trouver la force de me lever, continuellement accroché à ta fraîcheur. Je veux tout partager avec toi, me nourrir de tes pensées jusqu’à l’overdose. Et lorsque c’est trop, que le réel et l’imaginaire se confondent, je perds pied, je me laisse aller, enivré par ton flot de paroles incessant. Mais plus maintenant. Plus depuis ce 11 juin maudit. Depuis que tu m’as abandonné, les heures deviennent des jours, les jours deviennent des semaines et les semaines n’en valent plus la peine. Même les soirées du vendredi en tête à tête avec une Red Bull pour décrypter les moindres de tes gestes passés n’ont plus la même saveur. Juste un vide, un écran noir qui brûle les yeux et consume mon espérance. Le premier amour est le plus profond, et la première cicatrice aussi. Tu es partie sans un mot, et tout ce que tu m’as laissé en guise de souvenir, c’est une vulgaire baleine emmenée au loin par des oiseaux, comme un symbole indéchiffrable. S’il te plaît, reviens. Tu me manques.

(suite…)

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Les plus observateurs d’entre vous l’auront remarqué, hier, je n’ai rien posté. Mais pourquoi me direz vous? (et même si vous vous en foutez demandez moi, mon édito tombe à plat sinon). Tout simplement parce que je n’ai eu ni le temps, ni l’envie. Je pourrais vous sortir une feinte, prétendre que le chien a mangé mon clavier, que je sors de 24h de garde à vue parce que j’ai hébergé une blédarde clandestine que j’observais pour un futur post, ou que je ne peux pas sortir de mon lit, j’ai le palu. Je pourrais aussi prétexter que j’ai préféré m’abstenir plutôt que de faire encore plus de remplissage qu’à mon habitude avec des canulars pourris type « J’ai un lien zshare pour Detox », « Je suis racheté par TMZ », « J’adore la nouvelle collection Miskeen » ou « En fait j’avoue: j’ai 4 mecs qui bloguent à ma place ». Mais tout ça, ce serait noyer le poisson plutôt que de l’accrocher dans le dos.

Pourquoi je n’ai pas eu le temps? Officiellement parce que mes activités parallèles se sont emballées ces derniers jours. Officieusement, parce que j’ai finalisé un projet secret (j’ai l’impression d’être Ty Pennington, les vrais savent) qui trainait depuis quelques temps. Pourquoi je n’ai pas eu l’envie? Parce qu’à force de ne dormir que 3 à 4h par nuit, vient le moment où on ressent le contre-coup. Non, je ne me suis pas rendormi en public, même si j’admets avoir somnolé et divagué pendant qu’une demoiselle me parlait, avant d’être réveillé en sursaut par la crainte d’avoir lâché des dossiers atomiques au milieu de mes élucubrations. Non, j’ai tout simplement eu le syndrome du fichier word blanc, la panne d’inspiration, sauf que cette panne là ne donne pas de sourire coquin à ta passagère. Et s’il y a bien une leçon que j’ai retenu des pannes, c’est que ça ne sert à rien de s’entêter et de s’enliser jusqu’à en arriver au fameux et pathétique « Je comprends pas, c’est la première fois que ça m’arrive ».

Alors plutôt qu’on se retrouve tous face à face à nos écrans, le regard gené à cause du silence pesant, attendant un post potable pour rebondir instantanément et remonter dans le train de l’humour et de la déconade à plein tubes, j’ai choisi de ne pas me connecter à WordPress, même pas sur BlackBerry. Et vous savez quoi? Je me suis souvenu qu’il y a des fenêtres ailleurs que dans mon navigateur web, et qu’il y a même un monde derrière elles.

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