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En ce moment, j’ai trop d’idées en tête. Mon Blackberry regorge de brouillons que je sauvegarde régulièrement par peur qu’ils ne s’effacent, j’ai un nouveau concept toutes les 10 minutes et je m’empêche d’allumer mon ordinateur à 3h du mat’ pour mettre en ligne 5 posts d’affilée. Bon, dans le dernier cas la fatigue aide beaucoup, j’avoue. Alors oui, il y a du bon et du moins bon, mais c’est comme si j’étais constamment sous la douche (ceux qui lisent les éditos depuis le début savent), l’inspiration me tombe dessus et me viole sans crier gare St Lazare (exemple parfait de « moins bon »). Et le problème, c’est que je ne sais pas par où commencer.

Par exemple, ça fait quelques semaines que je n’ai pas le temps de vous parler de mon pote qui m’a retrouvé sur Facebook. Celui qui s’est fait brûler vif dans un terrain vague quand on était gamin par des potes qui trouvaient ça marrant, et qu’on a été obligé d’éteindre en le roulant dans l’herbe et en lui mettant des coups de pieds. Il parait même qu’il y en a un qui avait sorti sa bite pour lui pisser dessus en pensant que ça irait plus vite, mais on a jamais eu la confirmation et personne ne s’est dénoncé. Le plus triste dans cette histoire c’est que son visage n’a pas été atteint et c’est un peu dommage pour lui, ça lui aurait donné une bonne excuse comme Ribéry, maintenant il est juste moche et traumatisé. Ca me fait penser que j’ai toujours pas accepté sa request d’ailleurs, j’oublie à chaque fois.

J’ai aussi envie d’écrire sur le Me Gusta, le jeu qui a bercé ma jeunesse et qu’on a inventé un samedi après midi de loose totale. Comme il n’y avait qu’un vélo et 3 skates pour dix, on passait plus de temps le cul posé sur un banc à attendre notre tour que le cul posé sur la selle à faire le tour du banc. Alors on a décidé de trouver un compromis et de mixer tout ça dans une activité ludique, dont le nom vient de l’espagnol « J’aime » mais ça on ne l’a appris que beaucoup plus tard, à l’époque on trouvait juste que ça claquait. Le concept était simple: on avait construit un mini tremplin avec une brique et une planche en bois, et il fallait descendre la pente à vélo en pédalant comme un cycliste dopé, et sauter le plus loin possible. Si possible en évitant les skates et les cailloux jetés par les 9 autres de la bande, qui hurlaient « Me Gusta! » dès qu’ils touchaient la cible et que les genoux saignaient. D’ailleurs ce conditionnement pavlovien m’est resté, et le mec en scooter qui s’est fait percuter par un bus il y a 3 semaines n’a pas compris pourquoi j’ai crié « me gusta » en levant les bras d’un air triomphant.

J’ai un temps pensé vous raconter la fois où je me suis éclaté les dents en essayant de rentrer par la fenêtre comme Vinnie dans Docteur Doogie, où j’ai essayé de séduire une strippeuse pendant qu’elle agrippait mes billets, où j’ai failli avoir le premier rôle dans un film catastrophique, où j’ai dormi sur un parking puis sur la terrasse d’un McDo pour la finale du BOTY 2001, où mon père m’a fait croire que des mecs nous coursaient sur l’autoroute pour me kidnapper et où je me suis fait pipi dessus dans un placard pendant une partie de cache-cache avec les grands du quartier. Et peut être même qu’un jour d’inconscience je vous parlerai de Cheyenne, du hall du P7, de mon déguisement de nounours avec « Miel » brodé sur le ventre et de la bagarre générale dans un bar d’Orléans où je me suis fait casser une bouteille dessus. Je sais pas ce que vous en pensez, mais je me dis qu’il y a des chances pour qu’on rigole un peu.