Enfin, je pense plutôt que je présente de légers symptômes d’autisme Asperger depuis mon enfance, et que j’ai appris à les contrôler. C’est en tout cas ce que je me suis dit en regardant « C’est ma vie » samedi dernier, émission type « Confessions Intimes » présentée par Karine Lemarchand sur M6, et dont le thème était l’autisme. Au début, je pensais twitter en direct les phases les plus drôles et surréalistes, comme devant un bon épisode de Pascal le Grand Frère, histoire de rigoler un bon coup avant de sortir manger une coupe Cookie Dough. Mais non.
Parce que le reportage est vraiment bien réalisé et que ces enfants de 7 ans et leurs mères sont super attachants, j’ai eu l’impression de regarder un film qui mériterait bon nombre de récompenses. Si l’on commence par rire des phases d’Alexis qui ne sort jamais sans un déguisement de Superman dans son cartable et veut se construire une machine à voyager dans le temps à force de regarder « Retour vers le Futur », après avoir déjà posé un verrou électronique sur sa porte pour empêcher les gens d’y pénétrer, on se laisse rapidement avoir, aspiré par leur énergie et l’envie de les soutenir dans leurs luttes quotidiennes.
J’avais pensé récupérer la vidéo et la poster en titrant « L’édito de la fin de la semaine », sans rien ajouter de plus, preuve du sentiment de déjà vu et de l’impression de me reconnaître en eux, ou du moins de trouver une réponse plausible à des questions encore en suspens. Quelque part entre le monomaniaque qui ne supporte pas le changement et s’enferme dans des habitudes ridicules, le têtu qui considère l’autisme comme un don, le taciturne incapable de communiquer et comprendre les émotions, l’éternel rêveur trop à l’étroit dans un corps d’enfant mais noyé dans un corps d’adulte. L’esprit ailleurs, le cerveau perdu dans un mélange synesthésique de couleurs et de sensations, comme si tout remontait à la surface, tout ce que j’avais caché dans la cabane sous mon bureau pendant des heures et que je ne confiais qu’à mes figurines à peine articulées. Sentiment heureusement balayé au dernier moment par l’un de ces fou rires qui soulage et désamorce la bombe avant qu’elle n’explose dans les glandes lacrymales. Parce qu’au final, ils ont tort. Tout le monde peut guérir de son enfance.
Pour voir le reportage « Ma maladie, ce monde à part » réalisé pour C’est ma vie, cliquez ici
C’est pas que l’autisme est un don, mais on remarque que certaines maladies, dont celle-ci, accentue la sensibilité des « malades ».
Pour faire du beau, il faut être un minimum sensible me semble-t-il.
Un psychiatre m’a avoué que ce genre de maladie développe des facultés dans le cerveau.
Bon, c’est sur que tous les bipolaires ne sont pas des poètes du niveau de Baudelaire, mais il serait intéressant de creuser la question.
Un de mes articles préférés!
Et j’suis aussi ravie de voir que buffalo_soldier dis pas que des conneries (cf le commentaire de féministe sur Rosa Acosta lol)
L’gars qui croit être autiste ^^’
J’ai pas regardé le reportage mais je te crois.
Il y a dans ma classe un autiste asperger, et il y a pas mal de monde qui se foutent de sa gueule, c’est chiant pour lui mais c’est la vie …
et oui moi aussi je suis autiste, mais je le vis bien, je vous aime, et j’aime les fleurs, néanmoins je suis portugaize et rousse donc ça n’arrange pas les chauses
Oui moi aussi je suis autiste, sabine et moi on c’est rencontré à Carrefour. je le vis trés bien même s’il arrive parfoua que je me fasse surnomé de trizo ou de trimarde. mon papa sé michel. et c’est quoi le truc avec les asperges? ça rend autiste?
jje t’aime
[…] trouvé un début d’explication à certaines de mes réactions, parfois irrationnelles (Je crois que je suis autiste). Ah oui, et la seule fois où j’ai pris le bus, il y a eu une embrouille invraisemblable (Le […]