Il y a des moments dans la vie où vous avez beau être amoureux et épanoui dans votre couple, votre regard s’attarde sur les fesses dans la rue et sur les sourires dans le métro. Vous n’êtes ni en galère ni dans un état d’esprit de chasseur, mais juste ouvert et sociable, pour rester simple. Tout comme il y a des moments où vous ne voyez et ne pensez qu’à elle, que vous êtes fermement convaincu que l’herbe n’est pas plus verte en Hollande. Et forcément, c’est dans ces moments précis que la tentation se présente.
Pour faire rapide, elle fera partie de ma vie depuis 3 ans ce mois ci, elle m’a fait confiance depuis le premier jour et elle m’a permis de devenir et assumer celui que je suis aujourd’hui (oui, un blogueur pervers et geek). Et même si tout n’est pas rose entre nous, on a appris à se connaître, à se laisser nos espaces de liberté et à apprécier l’équilibre qu’on s’apporte mutuellement. Enfin, jusqu’à ce qu’Elle arrive. L’autre. La tentation. La jolie fille dont tout le monde parle, que tout le monde veut, qui suscite toutes les interrogations et convoitises. Celle qui demande ton numéro à l’un de tes potes, qui t’appelle un weekend et avec qui le courant passe tout de suite. Celle que tu rappelles les soirs suivants, ou en journée depuis ton portable, dans une salle de réunion fermée, loin des oreilles indiscrètes. Loin, certes, mais pas assez loin de ta situation actuelle, agréable et compréhensive, qui subit sans le savoir les attaques de la curiosité et de l’envie de se réinventer. Et qui a déjà un pied dans les souvenirs, enterrée avec le respect et la franchise dus au premier amour.
Parce que logiquement, les nouveaux projets évoqués se feront au détriment de celle qui t’a fait confiance, mais on ne fait pas d’aveugle sans casser des yeux. Et retrouver cette petite flamme, ce frisson face à l’inconnu, cette excitation d’envoyer valser les cages dorées, cela devient rapidement une obsession. Même si on ne se promet rien, que cela ne durera peut être que le temps d’une saison, brûlons la relation par les deux bouts et faisons en sorte que ces quelques mois soient inoubliables. Mettons à profit ce peu de temps qui nous est offert pour faire de grandes choses et prouver à tous que la folie peut écrire l’Histoire.
Sauf que notre histoire, comme souvent, est morte avant d’avoir vu le premier petit déjeuner. Avant même de déterminer chez qui on passera la première nuit, ou de choisir le Starbucks du deuxième rendez vous. Même si le premier résonne encore comme la promesse d’une belle aventure. Parce qu’elle a culpabilisé de chambouler ma vie en me proposant l’instabilité, Elle a préféré m’ôter le choix de décider. Elle s’est abritée sous la morale, sous prétexte de me laisser dans mon confort. Et peut être dans une volonté de masquer un éventuel retour d’un ex, une pression de sa famille ou tout autre explication rationnelle, elle a choisi de se jeter dans les bras d’un autre, parce que dans le fond, « Je suis trop bien pour Elle ». Comme si les gens préféraient la médiocrité, plus rassurante parce que plus courante.
Bien entendu, même si la décision est parfois difficile à tenir et qu’être un homme entier entraîne son lot de frustrations, j’ai refusé le « Friends with benefit », la coucherie facile et adultérine où le plaisir immédiat balaie la complicité, où les mots crus remplacent les belles paroles. Où personne n’applaudit lorsque le rideau de douche se baisse.
Parce qu’au final, la conclusion est plus belle ainsi. La déception n’a rien taché de son ombre corrosive, la frustration commune nourrit l’effet de séduction, les regrets n’ont pas eu le temps de prendre forme et les questions en suspens pour toujours mettent en lumière les réponses que l’on a déjà sous les yeux. Les Alchimistes ont besoin de faire le tour du monde pour enfin apprécier leur foyer à leur juste valeur, les blogueurs ont besoin de faire le tour d’un post pour se rendre compte qu’un seul être vous manque, et c’est toute votre phrase qui ne rime à rien sans verbe.
Magnifique
g pa tt compri a la fin !
<3!!!! je like a fond!
j’en reste sans voix
Retour au foyer alors ?
Yes Papa,
il est beau cet édito de fin de semaine…
Mmmm… C’est vrai que c’est bien les editos de fin
Je pense que si les gens comprennaient en lisant que la vraie question à se poser n’est pas de QUI, mais plutot de QUOI tu parles, ils kifferaient encore plus le texte!
Apres chacun comprend ce qu’il a envie de comprendre…